Program La Station for OVNi Video Art Festival

 

La Station présente: Laurent Faulon et Delphine Reist

Dans le cadre du festival d’art vidéo OVNi, organisé par l’hôtel WindsoR à Nice, La Station vous proposera de découvrir les œuvres de Laurent Faulon et Delphine Reist. Ces deux artistes, qui vivent et travaillent en Suisse, exposeront à La Station du 6 février au 2 avril 2016 (vernissage le 5 février). OVNi offre donc l’opportunité à La Station de faire découvrir aux visiteurs, en avant-première, leurs univers.
www.lastation.org/evenement/ovni-festival-dart-video-le-windsor-nice/

 

Laurent Faulon

Né à Nevers (F) en 1969, il vit et travaille à Genève.
Il enseigne à l’école supérieure d’art de l’agglomération d’Annecy (esaaa) depuis 2004. http://laurent-faulon.over-blog.com
Laurent Faulon développe un art d’interventions, le plus souvent éphémères et fortement contextualisées. En une vingtaine d’années, son travail s’est déplacé de la performance vers l’installation. Concevant toujours des oeuvres qui entrent en résonance avec les caractéristiques architecturales, politiques, économiques ou sociales de l’endroit qui les accueille, c’est souvent ce dernier qui constitue le point de départ de sa réflexion et reste l’élément principal de ses propositions.

 

 

Masse Critique, 2014, 9’35 min

Des cartons sont remplis d’eau jusqu’à éclatement. «(…) un carton est rempli d’eau, jusqu’à ras bord. Cela semble impossible de faire contenir autant de force et de masse liquide dans du carton. C’est une expérience. Comme un savoir contenu – et qui déborde. C’est un équilibre fragile. Une tentative de parvenir à une masse critique, un point de rupture.» extrait du texte de Pascal Beausse, «La vie ! La vie ! La vie !», 2013, publié dans le catalogue monographique Life! Life! Life!, édition Aparté, Genève, 2013.

 

Delphine Reist

Née à Sion (Suisse) en 1970, elle vit et travaille à Genève.
Elle a enseigné à l’ENSBA Lyon de 2006 à 2008. Elle enseigne actuellement à la HEAD à Genève. Parkings, latrines, chantiers, sous-sols, bâtiments administratifs : l’oeuvre de Delphine Reist se déploie généralement dans ces lieux ingrats, sans qualités ni réelle situation et qui échappent de fait à la visibilité convenue de l’art. Là, ses interventions consistent en une mise en mouvement d’objets communs : un baril qui n’en finit pas de rouler, des caddies qui dansent, des voitures qui démarrent toutes seules, des drapeaux qui s’agitent sporadiquement… Un petit théâtre déshumanisé où l’esprit du lieu s’incarne dans une révolte des marchandises standardisées.

 

 

Averse, 2007, 4’30 min

L’ « averse » dont il est question dans le titre de la vidéo est une pluie d’objets, une pluie de néons. La chute, depuis le plafond, des tubes allumés est un orage en négatif, au sens où chaque « éclair », plutôt que de produire de la lumière, plonge un peu plus la salle dans la pénombre. Comme pendant l’orage, les phénomènes lumineux (en l’occurence, l’extinction successive de toutes les sources d’éclairage) précède la déflagration, bris de verre ou grondement du tonerre. La fin de l’un et de l’autre (de l’orage et de la séquence vidéo) est le retour à l’obscurité. La boucle se termine sur un écran noir, marquant la fin provisoire de l’image. Ca n’est pas seulement le « sujet », mais la la pièce elle-même qui s’auto-détruit, en faisant disparaître progressivement la lumière qui permet de la voir. Extrait du texte de Vincent Pécoil, Averse, 2009